Amiens est une commune française, chef-lieu du département de la Somme et la préfecture de la région Picardie. Le maire d'Amiens est Gilles de Robien. “Une ville idéale, Amiens en l'an 2000” : c'est le titre d'une nouvelle de Jules Verne, ancien conseiller municipal d'Amiens. L'an 2000 nous y sommes... À vous d'apprécier la justesse d'un tel titre ! Cabotans, hortillonnages et gastronomie font oublier les façades sans grâce des reconstructions d'après-guerre. La cathédrale, admirable vaisseau gothique épargnée par la guerre, reste le pôle majeur
du tourisme amiénois. Pour rallier plus vite Boulogne, les Romains avaient construit Samora-Briva, le pont sur la Samara. Amiens oublie désormais les Romains et met à l'honneur la capitale des Ambiens, peuplade belge qui en fit sa capitale à l'époque gallo-romaine. Amiens fut évangélisée au 4e s. Par Firmin et les siens. Saint Martin, cavalier de la légion romaine, y tient garnison : c'est alors qu'il croise un mendiant transi de froid. Il coupe son manteau avec son épée et le partage avec le malheureux. Wallon de Sarton, chanoine de Picquigny, ramène en 1206 “la face de saint Jean-Baptiste” de la 4e croisade. En 1218, l'incendie du sanctuaire roman d'Amiens donne l'occasion à l'évêque Evrard de Fouilloy de construire un édifice digne de la précieuse relique. La cathédrale est commencée en 1220. Affiliée à la Hanse de Londres, Amiens connaît la prospérité au Moyen Age. La draperie, le trafic des vins, le port, en font un lieu très fréquenté. On y traite la “guède” ou pastel, précieuse plante tinctoriale que l'on nomme localement “waide”. Broyée dans des moulins, cette plante produit un beau bleu. A la fin du 15e siècle apparaît la fabrication des “sayettes”, serge de laine mêlées de soie, qui feront la réputation des articles d'Amiens. Le règne de Louis XIV voit l'introduction des “velours d'Amiens”. La vallée de la Somme étant, avec celle de l'Aisne, un obstacle majeur à l'envahisseur venu du Nord, Amiens, tête de pont, n'a pas échappé aux assauts. En 1918, lors de la bataille de Picardie, la ville est l'objectif de Ludendorff et reçoit quelques 12 000 obus et “marmites”, à la fin de la Première Guerre mondiale, on dénombre 7 000 maisons détruites. Elle est à nouveau rasé par les nombreux bombardements de la Seconde Guerre mondiale lors de la bataille de la Somme. En 1944, sa prison est l'objet d'une périlleuse attaque aérienne destinée à faciliter l'évasion de résistants incarcérés (opération Jéricho).